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Présentation L'analyse de systèmes socio-écologiques (SES) est de plus en plus souvent abordée avec des modèles en raison de leurs multiples sources de complexité : interactions bi-directionnelles, rétroactions entre les systèmes sociaux et écologiques, processus se déroulant à plusieurs échelles, liens entre différents niveaux d'agrégation… (Martin et Schlüter, 2015) . Les modèles multi-agents analysent le fonctionnement d’un SES à travers l’étude des interactions entre les dynamiques sociales et écologiques (Bousquet, 2001 ; Bousquet et Le Page C., 2004 ; Schlüter et al., 2014 ; Le Page, 2017). Ils s’appuient sur une modélisation distribuée ou les composantes sont représentées sous la forme d’entités autonomes (agents) qui interagissent entre elles (Ferber, 1995 ; Weiss, 2013). Plusieurs plateformes de modélisation dédiée comme NetLogo, Repast, Cormas ou GAMA fournissent un environnement de développement adapté à ce paradigme. Les dimensions spatiales et temporelles sont intrinsèques aux modèles multi-agents car elles permettent de construire un environnement de simulation virtuel, implicite ou explicite (Le Page, 2017) et de synchroniser les différents processus modélisés à l’aide d’un ordonnanceur (Wooldridge, 2009). Au regard de leur flexibilité scalaire et de la possibilité d’implémenter les dynamiques anthropiques et naturelles à différents niveaux d’abstraction, les systèmes multi-agents ont démontré leur aptitude à aborder des systèmes d’interactions complexes (Filatova et al., 2013). Malgré la diversité des environnements de modélisation et la richesse de spécifications proposées pour décrire les interactions Homme/milieu, la restitution spatio-temporelle de ces interactions reste un verrou scientifique important dans les approches socio-écosytémiques. De nombreux auteurs ont en effet montré que la mise en cohérence des échelles spatiales et temporelles était à la fois un point clé et l’un des principaux écueils pour restituer la variabilité des signaux anthropiques et environnementaux dans les modèles (Liu et al., 2007 ; Filatova, 2013 ; Truong, 2015). La dynamique de l'écosystème n'est pas toujours synchronisée avec l'évolution des activités humaines mais obéit à des cycles complexes qui restent particulièrement difficiles à modéliser. Les recherches en science de l’environnement abondent en ce sens et montrent que les principales limites sont inhérentes aux difficultés de simplifier des processus naturels complexes au sein d’un modèle (Levin, 1998 ; Pascual, 2005 ; Leles et al., 2016 ; Shimoda et Arhonditsis, 2016). Objectifs Cet atelier vise à échanger sur les pratiques de modélisation, la prise en compte des échelles, et les modalités d’intégration des données spatiales et temporelles dans les recherches en sciences de la mer. A travers des retours d’expériences et des échanges en groupes de travail, il s’agira notamment d’aborder les thèmes suivants :
Organisation L'atelier est gratuit et se déroulera sur 2 jours, les 19-20 décembre 2019 (programme) à l'Institut Universitaire Européen de la Maer (IUEM) à Plouzané (infos pratiques). Le format de l'atelier sera le suivant :
Public visé et inscription L’atelier est ouvert à tous les chercheurs et étudiants (Master et doctorants) intéressés par la modélisation multi-échelle, notamment sur la thématique des interactions usages, ressources, habitats. Cet atelier a pour vocation de réunir une communauté pluri-disciplinaire, il est donc ouvert au plus grand nombre, spécialistes ou non. Pour des raisons pratiques, le nombre de participants est limité à 60 personnes. Une inscription (gratuite) est obligatoire (suivre ce lien). Date limite pour les inscriptions : 20 novembre 2019 Votre inscription sera définitive après validation par le comité d'organisation. Un mail de confirmation vous sera envoyé. Références bibliographiques * Ferber J., 1995. Les systèmes multi-agents ; vers une intelligence collective, Dunod, Paris, 522 p. |